C'est parti !
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Vient le temps de l'université... Marc Laferrière "monte" à Paris pour suivre des études de droit (une tradition familiale bien établie). |
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On pourrait dire de n'importe qui d'autre : "faire de la musique ne lui fait pas oublier ses études". Pour Marc, c'est un peu le contraire : il étudie sérieusement mais n'oublie pas le jazz pour autant. Il fait ainsi la connaissance de bon nombre de musiciens de sa |
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Il n'a pas de mal à hanter les clubs de jazz du quartier latin et de Saint-Germain des Près de l'époque, il y en a partout : les Trois Mailletz... le Riverside, où défilent des musiciens venus d'outre Atlantique comme Albert Nicholas, Sidney Bechet ou le jeune Chet Baker... le Bidule... le Kentucky... le quasi-mythique Caveau de la Huchette... le Blue Note... le Tabou, cher à Boris Vian et qui verra débuter Juliette Gréco... le Vieux Colombier, autre fief de Sidney Bechet... et combien d'autres ! |
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De cette myriade de clubs créés souvent de bric et de broc dans l'euphorie de l'immédiat après-guerre (disposer d'une cave était une condition largement suffisante pour qu'en naisse l'idée), certains vivront ce que vivent les roses, comme le légendaire Lorientais où débuta Claude Luter. D'autres ne leur survivront guère, peu à peu vaincus par la mise en place d'une législation implacable, assommés par des frais d'exploitation de plus en plus lourds, étranglés par la multiplication de taxes à la progression exponentielle, broyés par une entreprise froidement concertée de sabotage culturel sur laquelle il n'est pas utile de revenir puisqu'elle se poursuit de nos jours. |
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Peu de clubs de cette époque héroïque existent encore aujourd'hui, la palme de la célébrité allant sans conteste au Caveau de la Huchette dont l'une des gloires - et non la moindre - est d'avoir pu ouvrir ses portes tous les soirs sans exception depuis le jour de sa réouverture d'après- guerre, y compris pendant les évènements de mai soixante-huit ! |
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Mais où avons nous laissé Marc Laferrière ?...
Ah ! il est là, au club Le Bidule, où il a ses habitudes, et où il vient d'entrer dans l'orchestre |
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Cependant, le statut de simple instrumentiste lui pèse. Est-il remercié par Cathebras ? quitte-t-il la formation de sa propre initiative ?... peu importe. Toujours est-il qu'il monte rapidement son propre orchestre, les New Orleans Feetwarmers, dont font partie quelques petits poissons qui deviendront grands, tels Bernard Dorat, Poumy Arnaud ou François Guin. |
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Les rapports d'amitié entre Marc Laferrière et les musiciens de ses débuts ne se sont pas affaiblis avec le temps, comme le montre cette photo récente où l'on reconnait François Guin en petite tenue et où les deux ex-New Orleans Feetwarmers ne semblent pas s'ennuyer outre mesure. |
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Les Feetwarmers alternent de temps en temps avec l'orchestre de Maxim Saury à la Huchette. Prestigieux tremplin pour une nouvelle formation quand on sait l'extraordinaire succès populaire que rencontre alors la série de disques "Maxim Saury au Caveau de la Huchette" ! |
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Mais un évènement se prépare rive droite, du côté de la rue de Rivoli, qui va se révéler prépondérant pour la carrière de Marc Laferrière. |
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à suivre...
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